
Ploutos d’Aristophane – du 8 au 11 février 2018
Le mot Ploutos (πλούτος) signifie richesse. La pièce avec ce titre a été écrite et représentée pour la première fois en 388 av.J.C., après la guerre de Péloponnèse, a Athènes, dans une période de crise générale (économique, sociale et morale) ; elle aborde d’une manière amusante une question sociopolitique importante, toujours d’actualité : pourquoi l’argent ne revient pas, comme il se devait, aux honnêtes gens et aux justes, en récompense de leur travail, mais se retrouve souvent entre les mains des gens malhonnêtes, des roublards et des paresseux qui en tirent les bénéfices de sa propriété.
La déesse FORTUNE n’est pas encore entrée en scène dans les mœurs et les coutumes de l’époque, mais c’est le dieu Ploutos, étant aveugle, qui sera mis en cause pour cette injustice. Aristophane prend le plaisir de nous façonner une histoire … assez didactique et extraordinaire !
Un Athénien, bon citoyen et raisonnable, père de famille, au nom de Chrémylos (=Toussicard), nourrit le projet grandiose de rendre heureux tous les gens justes et honnêtes, en aidant le dieu Ploutos de recouvrer la vue. La pauvreté s’y oppose en plaidant la cause du travail comme source d’équilibre social et moral. Si les gens deviennent subitement et facilement riches, ils ne voudront plus travailler comme avant, et la société sera privée de tous les avantages et les ouvrages de l’artisanat qui est le pilier de l’économie urbaine.
Si les paysans ne travaillent plus la terre, les ressources agricoles manqueront aussi à tous, et les gens deviendront voleurs et cambrioleurs, afin de s’accaparer facilement des biens d’autrui.
Avoir de l’argent et de la richesse facile sape la santé morale et physique de la société. Le rêve de Chrémylos est réalisé grâce au dieu Asclépios qui guérit le dieu aveugle dans son sanctuaire. La félicité semble combler la maison de Chrémylos,
qui n’oublie pas ses amis, mais ce n’est pas le cas pour tous les Athéniens. Des exemples frappant de ce retournement de la situation illustrent bien les dangers et les limites, voire les revers du miracle de l’enrichissement inattendu et de ce bonheur extraordinaire. Des solutions raisonnables doivent être trouvées d’urgence afin que le rêve d’un homme honnête puisse s’accommoder avec une réalité sociopolitique plus contraignante, sans amener des rixes et des souffrances aux citoyens.
Cette pièce sera présentée à l’Espace Scarabaeus, du 8 au 11 février 2018. C’est l’occasion de marquer ainsi le 25ème anniversaire de la création du Théâtre Scarabaeus qui n’a pas connu à ce jour la générosité du dieu aveugle ! Espérons que Ploutos recouvrant sa vue au sein du sanctuaire de Scarabaeus, lui en sera reconnaissant !
DATES : du 8 au 10 février 2018 à 20h.00, le dimanche 11 février à 16h.00
Mise en scène : Irène CHALKIA
Scénographie : Agnès DOUTSI
Musique : Everton RODRIGUES
Régie : Alain Cantillana
Affiche : Theodoros Kassapis
Maquillage : Iris Ioakeimidou
Avec la participation des acteurs (par ordre d’entrée en scène) :
Stathis PAPASTATHOPOULOS
Konstantinos TSIGKARAS
Thierry CLOES
Philippe SASSOYE
Eric DELANGE
Jan MACHIELSEN
Maria PATAKIA
Yanna KYRIAKOUDIS
Giacomo INGOGLIA
Toulomt DZELILI
Martin VANDENHEEDE
Mathieu LEONARD
Eliza DZELILI
Prix des places : 14,00 euros (adultes) et 10,00 euros (groupes, étudiants, seniors, chômeurs)
Info/ Réservations : par SMS au No 0472/35 29 40 ou par email : scarab@scarabaeus.net www.scarabaeus.net
Spectacle accessible aux jeunes (à partir de 10 ans) – durée du spectacle : 2 heures (avec entracte)
ESPACE SCARABAEUS , tél. 02/215 43 29
19-27, rue Creuse, 1030 Bruxelles (Schaerbeek)
Trams : 92 (arrêt Eglise St-Servais) et 25 (arrêt Robiano), bus 59 (arrêt Hermann)